Le quatuor à cordes est considéré comme la forme la plus aboutie de la musique de chambre. C’est la configuration qui occupe la place la plus importante parmi les combinaisons d’instruments à cordes, et pour laquelle le répertoire est le plus étendu.

Chaque période musicale, depuis Joseph Haydn et Boccherini au XVIIIe siècle a donné un répertoire infini de chefs d’œuvre.

Deux violons, un alto et un violoncelle constituent la combinaison idéale pour exprimer les sentiments du compositeur grâce au large éventail de sonorités (aigus, médiums et graves) et aux possibilités mélodiques d’accompagnement ou de superposition des instruments.

Même la disposition des musiciens, assis en arc de cercle, afin de garder un contact visuel et sonore pendant qu’ils jouent, participe au succès du quatuor à cordes.

Aucun côté morbide dans les deux œuvres de la période romantiques choisies pour ce concert, malgré la similitude d’état d’esprit dans lequel les compositeurs se trouvaient lors de leur écriture. Dans un cas comme dans l’autre, même s’il s’agit d’un cri de désespoir d’un homme désespéré devant sa fin prochaine, autant pour Mendelssohn que pour Schubert, ces quatuors nous laissent rêver, non sans regrets, aux œuvres qu’ils auraient composées s’ils avaient vécu plus longtemps.

• Franz Schubert (1797-1828) :  Le Quatuor n° 14 en ré mineur « La Jeune Fille et le Mort » sonne comme un présage d’une vie fauchée trop tôt, alors que se dessinent les premiers signes du succès.
• Félix Mendelssohn (1808-1847) : Le Quatuor en fa mineur op. 80 est aussi appelé « Requiem pour Fanny » car composé en toute fin de vie, en plein désespoir, accablé en plus par la mort de sa sœur.