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Protégeons les cultures des corvidés !
Corneilles, choucas des tours et autres corbeaux freux sont de plus en plus présents dans nos campagnes. Si ces corvidés ont évidemment leur place dans notre écosystème, leurs populations ont fortement augmenté depuis quelques années…
Corneilles, choucas des tours et autres corbeaux freux sont de plus en plus présents dans nos campagnes. Si ces corvidés ont évidemment leur place dans notre écosystème, leurs populations ont fortement augmenté depuis quelques années, entrainant des dégâts aux cultures parfois importants. Ayant pris conscience de l’ampleur du problème, le GAL Pays des 4 Bras, avec l’appui des communes partenaires, (Genappe, Les Bons Villers & Villers-la-Ville) a soutenu les agriculteurs pour introduire une demande de dérogation pour la régulation des corvidés, ces espèces étant protégées.
Les dégâts ont lieu au semis et à la récolte, et ce malgré les méthodes d’effarouchement mises en place par les agriculteurs (effaroucheur sonore, épouvantails, leurres, …) ; les corvidés s’habituent vite à ces tentatives d’ effarouchement, leur effet est limité dans le temps. La croissance des populations de corvidés a également un impact sur la biodiversité, notamment parce que ceux-ci s’attaquent au printemps aux œufs des oiseaux qui nichent au sol.
La dérogation octroyée par le Département Nature et Forêt (SPW ARNE), autorise la régulation tout en fixant un cadre très strict, tant en terme de nombre d’individus, qu’en terme de méthodes (capture en cages ou tir) ; il n’y a pas de risque de porter atteinte à la survie de ces espèces, qui ne sont pas classées « vulnérables » à ce jour.
Le jeudi 6 mars, à Villers-Perwin, agriculteurs, chasseurs et représentants des communes ont fait le point sur cette problématique. Lors de la réunion, Simon Lehane (Faune et Biotopes) est venu partager son expérience sur les moyens disponibles pour protéger les cultures. Pour une protection efficace, une stratégie à long terme doit être pensée, dans laquelle différents moyens doivent être combinés : utiliser les effaroucheurs en alternance, adopter différentes techniques culturales permettent de limiter les dégâts (date et technique de semis,…), ré-inviter des rapaces dans la plaine en leur installant des nichoirs en bord de champs (surtout le faucon crécerelle), coordonner les actions à l’échelle du paysage (plutôt qu’à l’échelle de la parcelle), favoriser un réseau écologique plus riche pour attirer les corvidés loin des cultures (bandes de couvert fleuri ou nourricier au bord d’une culture…). Et enfin, la capture par le biais de grandes cages ou le tir, lorsque la pression et les dégâts deviennent trop importants.
En tant que promeneur, chacun peut aussi soutenir nos agriculteurs en passant régulièrement près des semis, en bord de champs, pour écarter les corvidés de leur butin… La présence humaine fréquente est en effet une manière efficace d’occuper le territoire !